Rencontre sur la responsabilité morale du créateur face à l'utilisation de faits réels

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Un grand nombre d’oeuvres (cinéma, littérature, théâtre, séries …) s’inspirent largement de faits réels. Ce n’est pas nouveau mais on observe des tendances dans la création contemporaine qui questionnent directement la responsabilité morale de leurs auteurs. D’une part, la grande diversité d’approches existantes : là où certaines oeuvres ambitionnent de coller au plus près de la réalité des faits, d’autres peuvent prendre de grandes libertés. D’autre part, la distance temporelle qui sépare les faits de leur adaptation a tendance à se réduire et  augmente les risques d’interférences avec les sphères privée, judiciaire et historique. Enfin, dans le processus de création même, certains jugent nécessaire d’impliquer les protagonistes réels, les autres ne voulant pas y être confrontés.

Cette rencontre prend comme point de départ le nouveau film de Nabil Ben Yadir: ANIMALS. Celui-ci relate le meurtre homophobe de Ishane Jarfi en 2012 près de Liège. Nabil Ben Yadir relate sans concession la dernière nuit du jeune homme et place le spectateur devant des scènes d'une grande violence. 

Quatre intervenants viendront discuter sur la responsabilité morale de l'artiste face à l'utilisation de faits réels. Seront présents autour de la table:

  • Luc Dardenne, réalisateur, scénariste et producteur, grand représentant du cinéma social en Europe. Avec son frère Jean-Pierre Dardenne, il a réalisé des films tels que La Promesse, Rosetta, Le Silence de Lorna, Le Gamin au Vélo, La Fille Inconnue, Le Jeune Ahmed...
  • Béatrice Delvaux, journaliste belge. Béatrice Delvaux travaille au Soir depuis 1984. Elle devient chef du service économique de la rédaction en 1989. Rédactrice en chef de 2001 à 2011, elle occupe à présent la fonction d'éditorialiste en chef.
  • Hassan Jarfi, père de Ishane Jarfi et auteur de Ihsane Jarfi, le couloir du deuil.
  • Gaia Saitta, comédienne, metteuse en scène et dramaturge. À l’intersection entre fiction et réalité, elle met au centre de son travail le corps du performeur, en mêlant différents langages scéniques et interrogeant toujours le rôle des publics. Artiste associée au Théâtre National de Wallonie-Bruxelles, son spectacle Je crois que dehors c’est le printemps (basé sur un fait divers) y sera présenté lors de la saison 22/23. 

La rencontre aura lieu en français.

Réservation souhaitée au 02/503 57 96 (tous les jours de 11h à 21h)

  • 15:30
  • Gratuit - réservation par téléphone: 02 503 57 96 (de 11h - 21h)